Paris, le 7 mai 2012. Remise des conclusions de notre étude Greenworking sur le télétravail à M. le Ministre, Eric Besson. Greenworking, cabinet de conseil leader dans le développement des nouvelles organisations de travail, vient de remettre ses conclusions sur la pratique du télétravail en France à M. le Ministre chargé de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique.
Remise de la synthèse de notre étude à Bercy
Une conférence de presse a été organisée le 4 mai à Bercy, de 10 à 12h, pour officialiser cette remise. Elle pourra être téléchargée depuis le site de Greenworking (http://www.greenworking.fr), à compter du lundi 7 mai. À cette occasion, la DRH Adjointe de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse, et le chef de projet télétravail de Renault ont présenté leur riche expérience en matière de mise en place du télétravail.
Nos 6 chiffres clés sur le télétravail en France
Avec la collecte de plus de 10 000 données auprès de 20 grands groupes français de tous secteurs (soit un total de plus de 6 200 télétravailleurs), cette étude est la plus grande jamais réalisée. En ressortent 6 chiffres clés sur le télétravail en France :
- 12,4 % : c’est le taux de télétravailleurs parmi la population active française
- 1 370 € : c’est le coût moyen de la mise en place du télétravail par télétravailleur
- + 22 % : c’est le gain moyen de productivité en télétravail
- 37 minutes : c’est le temps moyen de transport économisé par jour, réalloué à la vie familiale du télétravailleur (45 minutes étant par ailleurs consacrées à l’allongement du sommeil des salariés concernés)
- 96 % : c’est le taux de satisfaction vis-à-vis du télétravail parmi les télétravailleurs, manageurs et employeurs français (un véritable plébiscite pour le télétravail)
- 144 : c’est le nombre d’arbres qu’il faudrait planter par an pour faire autant d’économies de CO2 qu’un salarié qui télétravaille deux jours par semaine
Avec 12,4% de télétravailleurs, la France reste en retard par rapport aux pays scandinaves et anglo-saxons. Eux comptent en effet 25 à 30% de télétravailleurs. Pour autant, on observe un essor du télétravail en France. Avec notamment la signature de nombreux accords de télétravail du côté des entreprises.
Étude Greenworking sur le télétravail : 3 conclusions
1. Le télétravail offre aux « travailleurs du savoir » des conditions de travail favorisant concentration et productivité
La généralisation de l’open space et la diffusion des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ont eu des effets néfastes pour la productivité : sentiment d’urgence permanent, infobésité, interruptions intempestives, addictions, difficultés à déconnecter. Le télétravail pendulaire permet de recréer un espace-temps où le télétravailleur peut éviter la surcharge cognitive. C’est aujourd’hui l’un des principaux bénéfices du télétravail. De même que la réduction des temps de transport
2. Le télétravail implique un nouveau rapport au travail, et un nouveau modèle de leadership fondé sur la confiance et l’autonomie
Le télétravail rend caduc l’ancien modèle managérial français directement issu de la vision tayloriste de l’entreprise, dans lequel le manageur est un contremaître qui contrôle et distribue le travail. Ce modèle n’est plus du tout adapté aux enjeux actuels de la création de valeur. Il bride en effet les collaborateurs, coupe court à leurs initiatives, réfrène leur développement personnel et pénalise la créativité et l’innovation. Manager des équipes à distance implique d’animer, d’assurer le partage de la connaissance. De fédérer et d’engager ses équipes, de libérer les énergies et de catalyser la création de valeur
3. Conclusions de notre étude Greenworking sur le télétravail : celui-ci remet profondément en cause le modèle du bureau traditionnel
Avec un taux d’occupation moyen ne dépassant pas les 45 %, ce modèle devient ainsi une aberration financière et écologique. En achevant l’unité de lieu et l’unité d’action au travail, le télétravail contraint à repenser complètement les espaces de travail. Le bureau ne va plus se résumer à une tour de bureaux mono-entreprise, mais à un mix de différents types d’espaces avec chacun leurs avantages et leurs inconvénients
Le bureau deviendra un hub de socialisation, de rencontres et d’échanges intensifs. Le domicile permettra de se concentrer et d’éviter les déplacements. Enfin les tiers-lieux de travail offriront un nouveau lien social, mix entre écosystème professionnel et lieu de passage idéal en situation de mobilité.
Les conclusions de notre étude Greenworking sur le télétravail ? L’enjeu est plus généralement celui de l’entreprise du 21ème siècle. Celle-là même qui tentera de faire avec les travailleurs du savoir ce que l’entreprise du 20ème siècle a réussi avec les travailleurs manuels. À savoir multiplier leur productivité par 50.
