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Open space : le bruit vous gêne ? Quels sont ses impacts ?

Open space : le bruit vous gêne ? Quels sont ses impacts ? « Moi c’est le silence qui me dérange ». Voilà en quelques mots ce que pourraient revendiquer certains collaborateurs en open space, selon la thèse d’Ange Ebissou pour l’INRS dédiée aux nuisances sonores en bureaux ouverts. L’objectif de ces recherches ? Montrer que des voix intelligibles en fond sonore peuvent perturber davantage qu’un bruit de fond plus uniforme. Avec à la clé des recommandations pour les aménagements en open space, et des découvertes inattendues !

L’impact d’un fond sonore dans les bureaux ouverts

Une série d’expériences a tout d’abord été réalisée, basée sur une épreuve de mémorisation soit dans le silence complet, soit avec un fond sonore. Un fond sonore à 4 variantes, diffusant des voix de plus en plus claires et discernables. Sans surprise, la moyenne des performances des participants a démontré que le bruit avait un impact négatif significatif sur les performances du collectif.

Poursuivant leur objectif consistant à montrer que des voix de plus en plus discernables impactent davantage la performance, les chercheurs ont poussé plus loin leurs analyses en étudiant les différences entre individus. Ils se sont rendu compte que le bruit en open space (quelle que soit la variante sonore) n’avait absolument aucun effet sur plus de 63% des participants. La moyenne aurait donc été tirée vers le bas par les 37% restant, fortement pénalisés. Seul près d’un tiers des individus semblerait souffrir du bruit ambiant !

Le bruit en open space : quels effets concrets ?

Les chercheurs ont ensuite tenu à reproduire fidèlement les conditions de travail en présentant cette fois-ci des enregistrements directement issus d’un open-space.  La tâche de mémorisation quant à elle restait la même. À nouveau, ils ont pu démontrer l’existence d’un groupe de 60% d’individus insensibles au bruit. Et d’un groupe de 40% défavorisés dans ces conditions sonores. L’impact du bruit semble donc stable dans des conditions identiques à celles de l’open space.

Quand l’impact des nuisances sonores varie selon l’activité

Enfin que se passe-t-il en cas de modification de la tâche à effectuer ? Les chercheurs ont remplacé la tâche de mémorisation par une tâche grammaticale. À nouveau, deux groupes se sont distingués. Les tendances se sont cependant inversées : près de 60% des participants ont soudainement souffert du bruit, avec jusqu’à 20% de baisse de performance. Fait plus troublant encore, les 40% restant ont semblé bénéficier du bruit, avec jusqu’à 15% d’amélioration de la performance !

Open space : le bruit vous gêne ? Quels sont ses impacts ? Conclusions

Pour conclure, cette étude a sans le vouloir mis à mal l’idée reçue selon laquelle le bruit en open-space nous impacte tous de la même façon. Ce quelle que soit la nature de notre travail et de notre activité. Seule une partie de la population pourrait en réalité être affectée par le bruit, tandis que les autres pourraient au contraire bénéficier des nuisances sonores.

Mais comment repérer les salariés plus ou moins sensibles au bruit, et dont la performance risquerait d’être mise à mal ? Selon les résultats présentés ici, certains questionnaires multidimensionnels de charge mentale, comme le NASA TLX, pourraient permettre de repérer les collaborateurs les moins impactés. Une piste plus qu’intéressante pour les futurs managers en open space.

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